Des nouvelles de Jean MIESTROKZOVYCH,

Des nouvelles de Jean MIESTROKZOVYCH, auteur méconnu du Mérovingien supérieur


Jean MIESTROKZOVYCH devrait être à la littérature ce que Joe Dassin est à la couenne roussie mais hélas, trois fois hélas (hélas, hélas, hélas, donc) la postérité et le facteur de service en ces temps reculés en ont décidé autrement ; et il ne reste de son passage sur cette terre que les premiers mots, quasiment les premières lettres d’une œuvre qui aurait dû faire pâlir d’envie Jean D’Ormesson lui-même.

CACABOUDIN. C’est en ces termes que sa fameuse trilogie sur la vie secrète du détective Mérovingien Shelmus Erlocus débute. C’est également sur ceux-ci d’ailleurs qu’elle s’achève. Combien de chercheurs, combien de Capitaines ont tenté vainement de trouver la suite de ce vaste roman ? Des centaines, des milliers, des millions, des milliards, des...idiots également d’ailleurs.... Sans doute mais là aussi les chercheurs n’arrivent que très évasivement à donner un décompte exact. Le dernier nombre avancé se situait dans une fourchette de 2,7 à quatre milliards, cinq cent quarante trois millions deux cent vingt six mille  trois cent quatre vingt deux. Ça laisse de la marge mais ça en impose quand même un peu question précision !

Ainsi pour en revenir à ce cher Jean MIESTROKZOVYCH, si la reconnaissance de son œuvre reste aujourd’hui l’apanage des spécialistes en terre cuite et en boudin de Lorraine, sa vie elle par contre semble mieux connue. Né à vingt cinq ans, 3 mois et six jours des suites d’une crise d’aérophagie de sa mère, Jean MIESTROKZOVYCH, de son vrai nom Bernard BIESTROKZOVYCH (très susceptible sur son identité il ne supportait pas que ses initiales fissent référence à Brigitte Bardot dans la presse people de son époque, laquelle avait la plume acerbe aux croates) mesurait dès sa naissance 1 mètre quarante six, portait barbe et moustache et avait les yeux ronds. Ce qui d’ailleurs, d’après des experts mondialement renommés indiquait incontestablement son département d’origine, puisqu’il les avait ronds.

Précoce donc et mat de peau (ce qui n’est pas incompatible) il se lança dans la politique dès son 28ème anniversaire. Malheureusement l’épreuve de lancement en politique n’étant pas homologuée à l’époque par la Fédération Internationale de lancer, il fut écartelé en place publique par ordre du Sénéchal de Trouffignol et par quatre fiers destriers dont l’allure hautaine et noble ne lui disait rien de bon. Il avait raison. C’est dans les geôles de la prison où il attendait sans véritable impatience l’heure de son supplice qu’il eût soudainement un goût immodéré pour la littérature et qu’il lui vînt l’idée d’écrire une trilogie sur le célèbre détective Shelmus Erlocus. Celui-ci, il n’en doutait pas, aurait rapidement compris l’erreur judiciaire dont il faisait l’objet. Malheureusement, le sergent de service qui ne goûtait que très peu les choses littéraires, vint le chercher pour le passer à la question alors même qu’il écrivait les premières lettres de son magnifique ouvrage. CACABOUDIN fut donc à la fois son pro et son épilogue. Il n’en reste pas moins que son oeuvre, pour concise soit-elle, donne un éclairage nouveau et étonnant sur une période troublée de notre histoire.

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