Que sont devenus les bouteilles 5 étoiles ?

Chacun se souvient (out tout au moins ceux qui sont en âge de se souvenir, les autres étant soit de nouveaux blancs becs dont les narines produisent encore du lait, soit des retardés mentaux dont l’évocation de plusieurs étoiles les font immanquablement pensé à un Général pour dessin animé). Chacun se souvient donc et c’est très bien ainsi. Mais aucun n’ignore, et c’est là l’essentiel, que les bouteilles 5 étoiles qui ont fait les plus jolis nez bouffis et avinés de nos parents, ne sont plus aujourd’hui que souvenirs béatifiés sur l’autel de la mémoire chancelante.

Mais alors je pose la question : Que sont elles devenues ? On les voit mal s’être transformées en bouteilles en plastique pour lait démaquillant ou en bouteille de verre pour parfum au jasmin. Non, impossible, ces transformations seraient bien trop éloignées de l’état originel et si tout se transforme et qu’il n’est que le premier pas qui coûte , il y a quand même des limites à l’impossible, qu’on se le dise ! Non, pour retrouver corps (et âmes) de nos belles bouteilles 5 étoiles, il est préférable de chercher d’un autre côté.  Prenons le côté gauche pour commencer : Rien. Le côté droit maintenant : Rien non plus. Résignés, devrons-nous admettre que les bouteilles 5 étoiles ne sont plus  au seul motif qu’il n’y en a ni à gauche ni à droite. Que nenni !

Et en haut ? Et en bas ? Rien, hélas non plus. A bout de conviction et de bras, je porte encore quelques instants la flamme de l’explorateur exalté sur l’immensité mouillée d’un océan d’huile d’olive vierge extra première pression à froid, avant de me rendre à l’évidence et au quidam uniformisé de service. Juste ciel, c’est à ce moment, dans cet antre où la paix le dispute au gardiennage, qu’apitoyé sur mon mal être et assis sur mon arrière train, je découvre, l’œil torve et écarquillé comme un diaphragme photographique devant son premier nu, une bouteille 5 étoiles !  Comment est-ce possible, m’enquis-je auprès du premier (pré) venu ? Mais salé me répond-il.

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